STOP FISTULE TAMALE

DOMAINE DE LA SANTÉ

PAYS/VILLE: Ghana / Tamale

DURATION: 2020 en adelante

En cours

Après l’achèvement de Stop Fistula au Liberia, un projet de prévention, de traitement et d’intégration sociale des victimes de cette maladie, celui-ci se déplace à Tamale, dans le nord du Ghana. Le programme sera réalisé en collaboration avec l’hôpital universitaire de Tamale, et l’organisation locale WILDAF se chargera de la coordination du projet.

Au Ghana, on estime que 500 à 1000 nouveaux cas de fistule obstétricale sont détectés chaque année, ce qui affecte gravement la santé physique, psychologique et sexuelle des femmes qui en souffrent, ainsi que leur statut économique et social. Une étude du Ghana Health Service (2015) note que le nord est la région la plus prévalente du pays, bien que des données rigoureuses soient difficiles à obtenir en raison du statut marginalisé des femmes souffrant de fistules.

Ce projet s’articule autour des axes suivants : prévention, traitement et réinsertion des patientes et formation des agents de santé.

Les mesures visant à prévenir la fistule comprennent la lutte contre le mariage précoce des filles et des jeunes femmes, l’amélioration de l’accès aux services de planification familiale et la distribution des soins médicaux de qualité à toutes les filles et femmes enceintes. Les campagnes de sensibilisation sont un aspect essentiel et le projet prévoit des activités d’information au niveau communautaire.

Le traitement chirurgical est un élément central du projet et sera assuré par l’envoi régulier de missions chirurgicales composées de professionnels médicaux espagnols qui travailleront avec des spécialistes locaux. La formation des chirurgiens, gynécologues, infirmières et sages-femmes locaux sera également prise en compte.

La réinsertion des patientes n’est pas moins importante, car la fistule obstétricale entraîne une forte stigmatisation et une marginalisation des filles et des femmes qui en souffrent. Les survivantes de fistules ont besoin d’un soutien après le traitement réparateur. Elles ont besoin de renouer avec leur famille et leur communauté ainsi qu’avec la vie sociale et professionnelle pour retrouver leur dignité et leur estime de soi. Mujeres por África prévoit de collaborer avec le WILDAF et le FNUAP (Fonds des Nations unies pour les activités en matière de population) pour réintégrer les patientes par le biais d’une formation professionnelle et de la sensibilisation de leur famille et de leur communauté.

Les patientes guéries peuvent jouer un rôle important en tant qu' »ambassadrices » dans leurs communautés respectives, ce qui est reconnu à la fois par le FNUAP et par le Plan régional de lutte contre la fistule obstétricale de la CEDEAO.

 

 

 

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