Investigatrices sénégalaises FORTES contre le coronavirus


Madrid, le 2 juin 2020. Aujourd’hui, une réunion virtuelle de la Fondation « Femmes pour l’Afrique »  a eue lieu avec les dix premières bénéficiaires du projet F.U.E.R.T.E.S. (Femmes Unies Ensemble dans la Recherche, la Technologie, l’Environnement et la Science).

Ce projet de recherche et de formation sur les questions agricoles pour les femmes scientifiques sénégalaises dans ce domaine est mené en collaboration avec l’Université de Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS USSEIN au Sénégal, la Fondation marocaine OCP et l’Université polytechnique Mohammed VI à Marrakech, spécialisée dans les disciplines agricoles, où les bénéficiaires seront formées à partir de septembre.

Les 10 bénéficiaires de la première cohorte du programme ont participé à la vidéoconférence, dont l’objectif était de recueillir leurs idées et d’étudier comment le programme de formation peut être mieux adapté aux besoins créés par l’épidémie du coronavirus.

Les participantes sont cinq professeures et chercheuses seniors de l’Université USSEIN du Sénégal – Fatou Ndoye, Nana Juliette Tagawende, Fatou Ndiaye, Khoudia Niang et Fatimata Ndiaye – et cinq doctorants de différentes universités sénégalaises – Mbeugué Thiam, Marie Claver Ndébane Ngom, Absa Diakhate, Gnima Sagna et Olouwafêmi Mistourath Mama.

Chacune d’entre elles ont montré leur satisfaction et leur illusion de pouvoir participer à ce programme, tout comme la présidente de « Femmes pour l’Afrique », qui s’est dite très consciente des difficultés que la pandémie de Covid-19 a générées pour les femmes chercheuses, les privant de leurs espaces et de leurs moyens de travail, mais aussi de la force, de la ténacité et de l’engagement de ces scientifiques dans leurs tâches et dans la société.

Maria Teresa Fernandez de la Vega s’est montrée convaincue qu’elles contribueront toutes à créer un nouveau concept d’agriculture qui, en plus d’être durable, aidera à minimiser l’impact de la pandémie sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal et en Afrique en général.

Et, en effet, les participantes au projet ont démontré tout au long de la réunion qu’elles se consacraient toutes à la conception de projets visant à améliorer l’alimentation et à garantir une nutrition adéquate aux personnes, en particulier en période de coronavirus, mais avec une vision d’avenir et de manière durable.

Durant cette réunion virtuelle, il a été relaté d’améliorer la productivité des exploitations agricoles, de créer des aliments particulièrement nutritifs à partir de céréales, d’apporter des connaissances à l’économie rurale, de prendre soin des groupes particulièrement vulnérables au coronavirus, d’agriculture biologique, d’utiliser des ressources locales oubliées, de la microbiologie de la terre, du lait obtenu par les femmes de Saint Louis et comment les aider à le transformer en d’autres produits.

Et bien sûr, le besoin d’énergie durable et d’aliments produits localement qui peuvent assurer l’approvisionnement des ménages africains lorsque, comme c’est le cas aujourd’hui, les frontières sont fermées.

Des objectifs louables et possibles sont à la base du programme F.U.E.R.T.E.S., tout comme le renforcement du leadership, de la visibilité et du prestige des chercheuses africaines et du travail qu’elles accomplissent en faveur du développement de leur continent.

Un aspect non-négligeable de ce projet est que nous espérons tous que l’Université ne continuera pas à être, comme l’a dit l’une des chercheuses présentes à la réunion, un territoire masculin.

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