Femmes africaines dans la science : défis et opportunités

Madrid, 10 février 2022. Depuis 2015, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 11 février Journée internationale des femmes et des filles dans le domaine de la science, les activités et actions organisées autour de cette journée n’ont cessé de croître et, malgré les progrès réalisés, de grandes inégalités subsistent dans le domaine scientifique et technologique.

Au sein de la Fondation Mujeres por África, et plus précisément dans le cadre de notre programme Ellas investigan, qui vise à soutenir les carrières de recherche des femmes scientifiques africaines par le biais de séjours de recherche dans différents centres d’excellence Severo Ochoa du pays, nous ne voulions pas manquer l’occasion d’organiser un débat avec certaines des femmes scientifiques actuellement en Espagne.

Nous avons été rejoints par Temitope Ojuolape Fadipe, du Nigeria, qui effectue ses recherches au Centre national de biotechnologie (CNB) de Madrid, Sifau Adenike, également du Nigeria, qui effectue ses recherches dans le même centre, Fiona Tulinayo, de l’Ouganda, basée au KRONIKGUNE de Bilbao, et Ashwag Mukhtar, du Soudan, qui séjourne au Centre national de recherche sur le cancer (CNIO) de Madrid.

Au cours du débat, nous avons eu l’occasion de nous plonger dans leurs recherches, qui vont de la santé et de la biomédecine à la sécurité alimentaire et au changement climatique, ainsi que dans leurs histoires de vie, leurs opinions et leurs objectifs.

Toutes les quatre se sont accordées sur l’importance de continuer à rendre visibles les références féminines et le fait qu’il y ait de plus en plus de femmes qui font de la science, ainsi que sur la nécessité de confronter tous les préjugés qui limitent et entravent l’accès de nombreuses femmes au domaine scientifique, en ignorant tout ce « bruit » de fond qui ne représente qu’un obstacle à leur développement professionnel et personnel.

Il convient également de noter que l’un de leurs plus grands défis est de devenir des agents du changement pour leurs communautés, de pouvoir restituer tout ce qu’elles ont appris et de voir ainsi se réaliser le progrès que nous recherchons toutes : l’égalité d’accès et le développement de carrières scientifiques et technologiques pour toutes les femmes et les filles.