Naday Ateeyah, première femme en Libye à être titulaire d’un master en Enseignement de l’Espagnol comme Langue Etrangère


20/04/2021

Elle vient de recevoir une reconnaissance Erasmus+ du Service Espagnol pour l’Internationalisation de l’Éducation (SEPIE selon le sigle espagnol) pour son travail à l’Université de León.

Naday est venue en Espagne à travers la Fondation Femmes pour l’Afrique en tant que bénéficiaire d’une bourse  du programme Learn Africa, qui lui a permis de poursuivre un Master en Linguistique et Enseignement de l’Espagnol comme Langue Étrangère, entre 2019 et 2020, après quoi elle est retournée à Tripoli, où, maintenant, elle est maître de conférences dans le département d’espagnol de la Faculté des Langues de l’Université de Tripoli-Libye.

« Après avoir passé deux ans en Espagne à étudier, à profiter et à mieux connaître la culture, je me sens mieux préparée, plus responsable et plus ouverte d’esprit. Ces deux années ont changé beaucoup de choses dans ma personnalité et m’ont permis de développer mon expérience professionnelle. J’apprécie tellement de choses de mon séjour à León et de mes études de maîtrise que je ne peux même pas les énumérer toutes, mais, vraiment, je garderai les grandes connaissances et la grande expérience professionnelle que j’ai acquises, et enfin, les amitiés que j’ai faites. Ce sont des souvenirs que je garderai toujours avec moi », dit-elle maintenant qu’elle est de retour dans son pays.

Création de son club d’espagnol à Tripoli

Elle a toujours eu une grande passion pour la langue espagnole. En plus de son travail à l’université, elle donne des cours particuliers et organise son CLUB DE ESPAÑOL, un forum où ceux qui aiment l’espagnol et les personnes intéressées par cette langue trouvent un endroit pour apprendre et réaliser des activités liées à cette langue.

Naday explique qu’au cours des six dernières années, il y a eu un intérêt croissant pour l’apprentissage de l’espagnol en Libye. « Le département d’espagnol de la Faculté des Langues est le plus demandé par les étudiants de cette Faculté. Il en va de même dans les centres de langues où l’on enseigne l’espagnol comme langue étrangère (ELE selon le sigle espagnol). En général, la langue espagnole est très bien considérée par les citoyens libyens et jouit d’un grand intérêt, et le plus curieux est que les étudiants intéressés par son apprentissage sont d’âges différents et de spécialités diverses ».

Elle envisage son avenir avec espoir et ambition: « Comme je vous l’ai dit lors de ma première entretien, à mon arrivée en Espagne, j’ai toujours le sentiment que je serai, à l’avenir, l’une des femmes les plus importantes et les plus influentes, tant en Libye que dans le monde arabe, en ce qui concerne la langue espagnole ».

Elle savait que sa vie allait changer après son Master

Elle se souvient encore de la première fois où la Fondation Femmes pour l’Afrique l’a contactée pour lui annoncer qu’elle avait été sélectionnée pour une bourse Learn Africa. « A partir de là, j’ai su que tout allait changer ».

Elle dit que beaucoup de choses lui manquent de son séjour en Espagne et à Leon, «notamment ma partenaire, amie et sœur Miharimanjaka » (Miharimanjaka Océane est également une boursière de Learn Africa. Elle est originaire de Tanzanie et est sur le point de terminer son doctorat. Sur la photo, les deux amies lors d’un jour de neige). « Je me rappelle souvant nos promenades, nos rires et nos aventures.

Tout le personnel du Bureau des relations internationales de l’Université de León me manque également beaucoup, des personnes formidables qui m’ont accueilli avec toute l’affection du monde. En général, toute l’Espagne et ses gentils habitants me manquent. »

 

C’est maintenant à son tour de former les nouvelles générations

Elle remercie tous ceux qui l’ont aidée et soutenue pour réaliser son rêve. « Grâce à leur confiance, j’ai eu la chance d’apprendre dans les meilleures conditions. Maintenant, c’est à mon tour d’essayer de former les nouvelles générations, de contribuer à ouvrir de nouvelles portes et de donner des opportunités à d’autres femmes et à d’autres personnes intéressées. »

Elle fait déjà partie des nombreuses femmes libyennes prêtes et désireuses de travailler et de jouer un rôle clé pour relever le pays et contribuer à son développement dans les domaines politique, social, culturel et économique.

De la part de la Fondation Femmes pour l’Afrique, nous lui souhaitons un avenir brillant et nous sommes fiers de l’avoir eue comme boursière.

Dans ce lien, le moment où elle a reçu cette reconnaissance le 20 avril

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