Des femmes qui brisent les codes. Charity Kaluki, une femme politique innée, active et combative


10/05/22

Les 19 et 20 mai prochains, une centaine de femmes leaders de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Europe célébreront à Madrid une grande rencontre intitulée « Les ponts des femmes. Propositions du sud pour un changement global ». À cette occasion, elles débâteront sur les principaux thèmes qui préoccupent la planète. L’objectif est en effet d’écouter ces femmes afin de les prendre en compte. Pour ce faire, elles élaboreront un document avec des propositions ; document qui sera par la suite présenté à la communauté internationale.

Dans cette section, nous vous présentons certaines de ces leaders. Ce sont toutes des femmes qui vont vous impressionner. Nous avons dû faire un choix et nous nous sommes basées sur celles qui seront les coordinatrices des divers groupes de travail. Vous trouverez également la biographie de toutes les participantes sur cette page web.


Aujourd’hui, nous vous présentons : CHARITY KALUKI NGILU

 

Charity travaille dans le domaine politique depuis plus de 30 ans. Elle fait partie du nombre réduit de femmes ayant une responsabilité politique dans un pays où l’écart de genre en matière de leadership est particulièrement notable.

Nous sommes devant une femme politique innée, active et combative qui, par son exemple et son travail, a contribué à l’amélioration de la présence des femmes dans tous les domaines de la société.

Depuis 2017, elle est Gouverneure du comté de Kitui. Les médias ont qualifié ce moment d’historique étant donné que deux femmes ont été choisies comme gouverneures lors de ces élections.

Cependant, la trajectoire politique de Charity Kaluki avait commencé bien avant, en 1992, avec la célébration des premières élections multipartistes au Kenya. Elle s’y est en effet présentée avec le Parti démocratique et a été élue pour le comté de Kitui.

En 1997, elle décide de se présenter en tant que candidate aux élections présidentielles, devenant ainsi la première femme à le faire au Kenya. Plus tard, Wangari Maathai s’est également présentée.

Elle dirige une campagne intense et reçoit de fortes critiques de la part de la classe politique pour « vouloir occuper le poste des hommes ». Bien qu’elle n’ait pas été choisie, elle a réussi à démystifier la croyance que les femmes n’appartiennent pas au domaine politique.

En 2003, après la victoire de la coalition du parti National Rainbow dont elle a été la présidente, Kaluki est nommée Ministre de la Santé. En tant que telle, elle a demandé le changement des lois sur l’avortement et a lutté en faveur de la création d’un système de santé publique. Elle a aussi encouragé d’autres changements qui n’ont pas toujours été bien reçus. En 2008, elle est devenue Ministre de l’Eau et de l’Irrigation.

Au cours de sa longue carrière politique, Charity Kaluki a montré son engagement envers la société ainsi que l’importance de la présence des femmes dans les postes de décision.

Avec Nana Oye Bampoe Addo, elle est coordinatrice du groupe de travail Politiques sociales et bien publics. 

(Rebeca M. González, traductrice stagiaire. Universidad de Alcalá)

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